1er mars, jour d'indépendance de notre Canton et République de Neuchâtel

Vendredi 1er mars, jour de congé et jour de fête pour célébrer l’indépendance du canton de Neuchâtel.
C’est la date choisie pour célébrer une longue histoire que cette indépendance, initiée en 1814 et définitivement conclue en 1857.
Tout près du musée régional, dans la Grande Rue, les autorités prussiennes étaient encore venues en 1786 recueillir le renouvellement du serment de fidélité perpétuelle de la population.
En 1814, c’est l’entrée dans la Confédération et le retour de la principauté dans le giron du royaume de Prusse, après le court épisode du maréchal Berthier.
Ce double statut de principauté se référant au roi de Prusse et de canton suisse ne plait ni aux uns les royalistes, ni aux autres les républicains qui souhaitent l’indépendance.
Ainsi au 1er mars 1848, les montagnons horlogers et beaucoup de valonniers chassent le représentant du roi de Prusse et déclarent la république.
Reste le mécontentement des habitants des vallées agricoles, des bourgeois de la ville qui déplorent tous la fin de la royauté et le non-respect du serment donné. En 1856, ceux-ci cherchent infructueusement à contrer la révolution et beaucoup sont emprisonnés. Le roi de Prusse souhaite secourir ses fidèles sujets injustement persécutés. Il rassemble des troupes aux frontières de la Suisse. 
C’est grâce à la France et à l’Angleterre qu’a lieu une conférence internationale à Paris en mai 1857. Le roi de Prusse y abandonne ses droits sur la principauté de Neuchâtel sans contrepartie sauf l’impunité des émeutiers de septembre 1856 et l’Etat de Neuchâtel continue de faire partie de la Confédération. Frédéric-Guillaume IV gardera pourtant le titre de Prince de Neuchâtel et Comte de Valangin.
Un peu plus tard, il déliera solennellement de leur serment de fidélité les neuchâtelois.
Etonnante survivance des coutumes féodales dans une Europe qui bouillonnait de modernité.
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